Nouvelle ville, nouvelle maison...... nouvelles rencontres ? ( libre )

Le train s'arrêta en grinçant. Au milieu de la mélée des passagers, des bagages et des contrôleurs, Alexandra grimaça. Elle détestait les trains. Et pas seulement pour cette raison là. C'étaient eux qui vous emportaient loin de ceux que vous aimiez... même si la jeune femme n'avait pas eu beaucoup d'expériences de ce type.

Elle descendit du train. Un homme passa par là et lui proposa poliment de prendre sa lourde valise, mais Alexandra refusa d'un ton acerbe.

-Merci bien, je suis encore assez jeune pour pouvoir porter mes bagages moi même !

L'homme s'en alla sans demander son reste, d'un air désapointé. La jeune femme sourit. Elle adorait voir les têtes des gens qu'elle rembarrait de cette façon. Cette fois, elle l'avait plus fait sur un coup d'humeur : le voyage l'avait épuisée. Et elle se sentait encore plus fatiguée à l'avance en pensant qu'il lui restait toutes les formalités de la location de son appartement à régler avant de pouvoir se laisser tomber sur son lit... en espérant que les déménageurs se soient bien chargé de l'installer ! Sinon elle passerait la nuit sur ses cartons.

Autour d'elle, tout le monde circulait. Un groupe de jeunes s'arrêta un instant elle la dévisagèrent d'un air intéressé, et Alexandra les ignora superbement. Les discussions de dizaines de personnes arrivaient à ses oreilles, mais elle était trop fatiguée pour s'y intéresser. Même si celui aurait pu constituer un bon papier dans la partie Potin de son journal à sensations.

Elle sortit de la gare. Elle comptait se rendre chez elle en bus. Mais elle était en retard : si ces horaires étaient à jour, le bus partirait dans cinq minutes, et il lui restait un bout de chemin à parcourir. Elle se mit en route. Elle marchait très vite, sans prendre garde aux vitrines colorées ni aux klaxons des voitures qui roulaient au milieu de la rue. Elle regardait autour d'elle dans l'espoir d'apercevoir l'arrêt de bus... quand le noir se fit : elle rentra dans quelque chose. Ou plutôt dans quelqu'un. Elle cria de surprise et tomba. En colère, elle releva les yeux pour voir qui était aussi dans la lune qu'elle.

Il faisait nui dans la ville. Je sortais de boite avec mes copains, j'étais bien le seule a ne m'être pas bourré la gueule. Max me dit:

"-On rentre tous ensemble je vous dépose, les gas?"

Tous étaient d'accord mais je déclina son offre car je préférai rentré à pied, j"habitais juste à côté. Et puis je n'aime pas quand se n'es pas moi qui conduit ou quand le conducteur est sou! Ce qui se comprend! Je les laissa donc partir tasser dans leur boite de conserve. Moi je commença a marcher parmi les ruelles éclairées. Il faisait très froid et je grelotait dans ma veste de cuir. On ne voyait pas les étoiles, la lumière de la ville était trop intense, mais la lune était bien là. Un épais nuage cacha cette vision et plongea le ciel dans la noirceur. Puis de petits flocons commença à tomber. Je força mon pas, mais au fond je n'avais pas très envi de rentré chez moi. Je décida d'aller dans un petit café. J'en connais un pas très loin, un petit coin sympa. Le fil du barman c'est Kern mon ami depuis que je suis rentrés dans le même collège que lui. Peut être qu'il aide toujours son père. Le café ouvre l'après midi et fermait très tard dans la nuit. Mais il est déjà minuit passer, normalement il est toujours ouvert.

Je marcher sur le trottoirs, et j'attendis pour traverser. Vous voyer le topo, attendre que le petit bonhomme devienne vert. Les voitures passaient en trombe devant moi, je n'aurai pas aimer passer sous leurs roues. A peine que cette pensé avait traverser mon esprit, que je fut percuté par une personne de plein fouet. Je fut projeter sur la route entre toutes les voitures. Les klaxonnes m'assourdissait, une voiture me frôla, puis une autre. Je tournais comme si je dansais entre les voitures. Puis sans que je comprenne se qui m'arrive, je me retrouva de l'autre côté du trottoir juste en face du acfé. J'avais vraiment crus que j'allais y passer. Je le tourna et je vis une femme au regard sombre, cela devait être elle qui m'avais pousser. Elle avait l'air d'avoir 30 ans, elle trimballait une valise avec elle. On était pas loin de la gare surement venait t-elle d'arriver.

Alexandra se retint de justesse au réverbère et tourna un regard courroucé vers la personne qui avait causé sa chute sans admettre que c'était surtout de sa faute : voilà ce que c'est quand on ne regarde pas devant soi ! Cependant, l'agacement se changea en consternation quand elle vit le jeune garçon projeté sur la chaussée. Par réflexe, elle prit l'appareil qui pendait à son cou et prit une photo : et voilà pour l'article de son collège sur les risques urbains ! Ses instincts de journaliste reprenaient le dessus.

Le garçon traversa la route en chancelant, et en tournant entre les voitures, et Alexandra se mordit les lèvres, commençant à réaliser que c'était de sa faute. Mais elle ne pouvait quand même pas se jeter à sa suite sur la chaussée pour lui venir en aide ! De toutes façons, le garçon atterit rapidement de l'autre côté sous les klaxons des voitures. Leur regards se croisèrent. Luna ramassa son sac et se prépara à partir sans un mot, mais elle se ravisa et traversa la route par le passage clouté pour aller rejoindre l'adolescent. Agacée par cette perte de temps, elle lui demanda assez sèchement comme si la chute était entièrement de sa faute.

-Tu n'as rien ?

Ah, ces adolescents étaient tous les mêmes ? Et d'ailleurs qu'elle heure était il ? La nuit tombait sur la ville éclairée par les lampadaires et les vitrines. A tous les coups, ce jeune allait préparer quelque coup foireux chez ses amis ou en boîte. A moins qu'il en revienne ! Mais elle se surprit à sourire : après tout, elle aussi avait eu sa période. Elle pourrait faire un reportage sur le sujet... mais non, elle préférait la presse people et les journaux à sensations.

Cet ado avait vraiment une mine renfrognée ! C'était le cliché parfait du jeune de la banlieue comme on l'imagine dans les quartiers richou. Pourtant, bien qu'il en avait le look, le garçon ne semblait pas en avoir le caractère. Bien qu'il commença par regarder Alexandra comme si elle l'avait frappé ( *Qu'est ce qu'il a à me regarder comme ça ? Il n'avait qu'à éviter de me rentrer dedans !* ), ce qui se comprenait finalement quand on pense qu'elle venait de le prendre en photo sur le point de se faire renverser par une voiture après l'avoir percuté et catapulté sur la chaussée. Mais son ton ne laissa rien entendre de son sentiment :

"-Oui,oui...enfin je crois... plus de peur que de mal..."

Alexandra hocha la tête et afficha un bref sourire pour la forme, s'apprêtant à partir sans aucune excuse, quand le garçon enchaîna :

"-Je m'appelle Arthur... Rousseau. J'habite dans le coin... Et vous vous êtes ...?"

Alexandra hocha un sourcil, étonnée. A la ville d'où elle venait on ne racontait pas sa vie au premier venu au beau milieu de la rue. Ce bled était il tellement petit que tout le monde se connaissait ? Elle ne l'espérait pas. Elle aiamit garder un certain anonymat. De la discrétion. Et qu'est ce qu'elle en avait à faire de la vie du petit Arthur Rousseau qui habitait dans la minuscule banlieue d'une minuscule ville et qui marchait tellement vite qu'il ne voyait pas arriver les passants devant lui ? Seulement il lui avait posé une question, donc elle répondit quand même d'un ton pas très affable en espérant pouvoir continuer son chemin :

-Alexandra Da Silva. Elle se retint d'ajouter "pour vous servir", se disant que ce n'était pas la peine d'envoyer des piques à ce gamin qui venait d'avoir la frousse de sa vie.

Je me reprit et dis sur de moi:

"-Enchanté ! Et vous venez s'arriver en ville ?"

En fait c'était une dame qui n'avait pas l'aire commode. Elle avait le regarde horriblement sombre. Mais je ne me laissais pas impressionner par cette cruche sans scrupule. Franchement elle aurait pu s'excuser ! Mais bon je passa sur ce point il fallait que je me change les idées. Et j'avais hâte d'aller au café pour voir mon ami. Il fallait que je me débarrasse d'elle au plus vite et puis je serais tranquille ! Mais je ne voulais pas non plus voir l'aire de la jette comme une vielle chaussette... quoi que je pourrais. Je continua la conversation :

"-Et vous aller ou ? Si vous avez le temps venez pendre un café avec moi, c'est juste là."

Pourquoi j'avais sortir cette connerie ? Je veux toujours être trop polie, enfin comme elle est certainement pressée elle va décliner l'offre...enfin je l'espérais. Si non j'étais dans de beau draps a me la coltiner toute le soirée. Il faisait nuit et je commençai sérieusement à avoir très froid, je frissonnais comme pas quoi ! Une personne inconnus passa entre nous mine de rien. Puis la valise d'Alexandra s'ouvrit comme par magie et l'inconnu se mit à courir. Il tenait dans sa main un objet qu'il semblait cacher. Puis je revis la scène et me rendit compte qu'il avait voler quelque chose à Alexandra. Je n'en attendit pas meilleur occasion pour quitter cette femme inquiétante 2 secondes. Sans un mot je me rua vers l'inconnu pour reprendre ce qu'il avait volé. Je le chopa par son blouson et le secoua un peu. Il me regarda sans rien dire et me tendit l'objet avec une mou coupable et désolé. Je le laissa partir, et je revint sur mes pas.

Alexandra comptait bien en restait là, surtout qu'elle allait louper son bus. Mais le jeune ne semblait pas l'entendre de cette oreille et il continua :

"-Enchanté ! Et vous venez s'arriver en ville ?"

*Mais qu'est ce qu'il en a a faire ?* se demanda la journaliste, excédée. Elle se contenta de hocher la tête avec un petit "Hum" en signe d'acquiessement. Et estimant qu'il était temps de prendre congé de ce garçon trop curieux ( ou trop dragueur ? Quand même, un ado qui n'a peut être pas sa majorité et qui se permet de faire de l'oeil à une femme qui a à peu près 10 ans de plus que lui, on aura tout vu ). Mais il semblait poser ces questions juste par curiosité.

Alex s'apprêta à le saluer :

-Bon, je...

Mais le garçon l'interrompit :

"-Et vous aller ou ? Si vous avez le temps venez pendre un café avec moi, c'est juste là."

Il désigna l'enseigne. "Au vieux chêne"... *J'ai faillit provoquer sa mort et il trouve le moyen de m'inviter au café... soit il est bête à manger du foin, soit il a une intention précise...*
Machinalement, elle regarda sa montre.

-Me*** ! s'exclama-t-elle. Elle venait de louper son bus. Elle eut une subite envie de gifler l'adolescent, estimant que c'était de sa faute, mais se ravisa juste à temps. Puis repensa à sa proposition. *Pfff, après tout le mal est fait et je n'ai rien d'autre à faire... C'était le dernier bus, et pas moyen de traverser à pied ces quartiers malfamés ! En plus c'est trop loin.*

-Non, non, c'est rien. Je viens "juste" de louper le bus... Elle soupira. Bon, je te suis !

Elle tenta d'esquisser un sourire. Après tout, il l'avait invitée.
Mais elle n'eut pas le temps d'ajouter quoi que ce soit : un homme arriva vers elle en courant et la percuta violemment. Avec un déclic, sa valise s'ouvrit et l'inconnu y plongea la main. Il en sortit une pile de vêtements, suivi de l'IPad de la journaliste.

-Eh !

Le voleur partit en courant bien sûr. Alex savait qu'il était inutile de le suivre, elle préférait perdre un IPad que la vie. Ce genre d'individu pouvait être dangereux ! Mais à ce moment Arthur se rua sur l'homme qui fuyait et lui fit un croc en jambes avant de récupérer l'objet.

-Euh... merci ! fit Alex éberluée, en reprenant son bien.

Alexandra suivit le garçon dans le café. A l'intérieur, un jeune homme était assis à une table et sirotait une limonade. Arthur se dirigea vers lui : ils devaient se connaître. Il le salua d'un signe de la main en souriant, mais son copain affichait une mine mi interrogative, mi dubitative. Alexandra eut subitement l'impression de déranger. Malheureusement elle ne pouvait plus vraiment faire demi-tour. Elle s'assit donc et le serveur s'arrêta à la table ronde. Arthur passa commande et Alexandra compléta :

-Un thé.

Et elle esquissa un sourire de remerciement. Elle devait avouer que Arthur était plutôt sympa, pour un garçon de son âge. Son copain ne bronchait pas ; il prit une gorgée de limonade.

Les consommations arrivèrent sans qu'ils n'aient dit un mot. Puis la jeune femme commença à penser que finalement, ça ne l'avait pas avancée de grand chose d'accepter l'invitation au café... il faudrait bien qu'elle en sorte un moment ou un autre pour aller chez elle.

-Je voudrais aller à la rue... Elle cherche le nom de sa rue, puis s'en souvint : ...des coquelicots. termina-t-elle. Quel nom idiot !

-Le métro ne passe pas par là, il me semble.... vous savez si il y a une ligne de bus à cette heure ?

Il était quand même plus de minuit !

Kern était occupé à passer le chiffon d'une main sur le comptoir, tandis qu'il sirotait habilement une limonade depuis une bouteille en verre à l'aide d'une paille de l'autre. Pas possible que des personnes puissent être aussi sales! Époussetant quelques miettes, le morceau de tissu se colla à une substance d'origine inconnue mais sûrement sucrée. Kern fit une mine dégoûtée. Mieux valait ne pas savoir d'où cela provenait. Au moment où Kern posa sa limonade et leva la tête pour aller chercher une éponge, il aperçut Arthur qui lui faisait son salut habituel. En échange, Kern lui adressa un petit sourire.
Son ami vînt s'asseoir, et, à sa grande surprise, une femme fit de même à ses côtés.
Alors que Kern allait ouvrir la bouche pour lancer une idiotie particulièrement ironique et un peu vulgaire, Arthur lui coupa la parole pour faire sa commande.
Le signal fut compris. Kern répondit d'un petit signe de tête. Mieux valait la fermer pour l'instant.

Un coca et un thé, il en avait pris mentalement note.
La femme semblait un peu intimidée. Enfin, pas réellement intimidée, plutôt mal à l'aise, comme si elle regrettait déjà d'avoir suivi Arthur. Kern eut un sourire en coin. Arthur, dragueur invétéré... Il s'intéressait à bien plus âgé que lui, maintenant?
Rapidement, Kern s'esquiva pour s'occuper des boissons.
Pas bien difficile, la théière était déjà prête et il n'eut qu'à remplir une tasse. Sur la coupole, comme habituellement pour les boissons chaudes comme le thé ou le café, il posa une petite cuillère et deux petits morceaux de sucre. Il s'occupa ensuite de décapsuler la bouteille de soda, avant de revenir avec les boissons posées sur un plateau sur son bras.

Il déposa silencieusement le tasse fumante devant la femme puis le verre vide et le soda devant son ami.
Curieux, il ne s'éloigna pas beaucoup pour écouter d'une oreille attentive la conversation, et fit mine de nettoyer distraitement la tâche sucrée avec une éponge.

Si les deux garçons pouvaient la renseigner pour l'aider à regagner ce petit appartement qui lui était dédié, autant ne pas cracher dans la soupe ! Et si la soupe prenait la forme de deux banlieusards, tant pis. Et puis autant leur paraitre sympathique : comme elle allait séjourner dans cette ville elle risquait de les recroiser tôt ou tard !

Le copain d'Arthur, un garçon aux traits asiatiques, semblait faire partie des tenanciers du bar puisqu'il s'était occupé des boissons et s'évertuait maintenant à faire disparaitre une tâche qui persistait sur la petit table ronde. Ou peut être qu'il était en boulot d'été. Malgré sa taille plutôt petite, il paraissait plus âgé que son ami. Il répondit sans une once de méchanceté et en langage...plutôt courant :

- Si vous voulez prendre un bus à c't'heure là, ma bonne dame, va falloir attendre une heure et demie, environ. Y'a la ligne 8 qui passe à un arrêt pas loin d'ici. Vous pouvez pas le rater, c'est juste à la prochaine rue.

La jeune femme soupira. Elle allait devoir rester une heure et demi ici ??!! Elle s'endormirait bien avant. M'enfin, elle n'avait pas le choix. Résignée, elle soupira en répétant : "une heure et demie..."

Seule consolation : elle avait ses bagages et donc, de quoi s'occuper. Finalement elle avait bien fait de suivre Arthur dans le bar...