Une forêt mystérieuse ...

*Quelle cruche je fais* pestais-je.

Mais la vu de la forêt me fit immédiatement oublié mon genou, douloureux depuis ma chute. Un arbre ! Je voulais escalader, ne plus toucher le sol piégé. Avoir à nouveau ma vie forestière que j'avais perdu environ un an plus tôt.
Enfin, l'orée de la forêt s'ouvrait à moi. Un mur végétal infranchissable, quoi que ...
Il y avait un passage, et au vu de la terre tassée et des traces de pas, nombreux était ceux qui avait franchis cette frontière entre les bois et la plaine environnante. Je m'avançais vers la "porte" naturelle, quand, j'entendis des pas et la respiration rauque d'un être vivant, un humain.

- Y a quelqu'un ? demandais-je, pas très sure de moi. Était-ce vraiment une bonne idée de m'aventurer dans une forêt inconnue ? Oui, la forêt était mon unique maison.

Cela faisait maintenant plusieurs mois que j'étais dans la forêt, j'y avais mené Lucile, que je n'avais pas revue depuis. Je revoyais parfois Mimosa, Lou et Olivia, et Esteban m'apprenait toujours à nager, je m'étais beaucoup amélioré.
Ce matin, je me levais peu avant l'aube comme tous les matins, Lief au-dessus de ma cabane vint me dire bonjour et je le caressais comme à mon habitude. Je prenais mon sac, que j'avais du rafistolé à plusieurs reprise (tout comme mes fripes) et je me mettais en route. je marchais pour une fois sur le sol, il fallait que je m remette de ma fracture au poignet du à une mauvaise chute. J'avais un bandage fait maison avec des plantes médicinal que j'arrivais de mieux en mieux à distinguer. J'en trouvais chaque jours de nouvelles et je n'avais plus de problème pour trouver à manger (même si je continuais de voler des pommes aux parents d'Olivia).
Je me rendait donc au verger et je me servait mon petit déjeuner. Je partait ensuite vagabonder dans la forêt. je ramassais par-ci par-là des herbes ou des fruits. Je me décidais finalement à aller vers mon endroit préférer pour regarder le soleil se lever. C'était près de l'orée, mais je ne me faisais jamais repérer.
Je marchais rapidement, Lief derrière moi. J'étais de plus en plus discrète au fur et à mesure que je vivais dans la forêt, cela en plus du fait que le tapis de feuille assourdissait mes pas.
J'arrivais bientôt à l'orée, je grimpais tant bien que mal dans un arbre et je continuais prudemment. Il ne fallait pas que je tombe de nouveau. Je serrais mon bras blesser contre moi avant de m'installer sur une branche et de regarder l'horizon. J'adorais voir le soleil se lever et peindre le ciel de couleur chaudes. Le orange, le rouge et le jaune se mêlaient parfaitement autour du grand disque solaire.
Je vis alors une fille qui courrais vers la forêt. elle était pied nus et semblait avoir fait un long voyage au vu de l'état de ses vêtements. Elle devait avoir trois ans de plus que moi. Je me cachais un peu mieux sous les feuillage. Mais je ne put m'empêcher d'avoir un petit rire lorsqu'elle tomba. Elle se releva et se remit à courir vers la forêt. Elle se dirigeait vers le chemin qu'utilisaient les touristes. Je me décidais, elle devait être une autre enfant "appeler". je descendit de mon arbre avec prudence et me dirigeais vers elle sous le couvert des arbres.
Soudain elle se figea et regarda autour d'elle. Elle demanda, pas très sûre d'elle :

- Y a quelqu'un ?

Je m'avançais, pas trop sûre de moi, mais il fallait lui dire. je dis, dans un français correcte (et oui, je me suis amélioré depuis mon arrivé dans la forêt) :

- Salut. je suis Aïwenn. Je vis ici. Tu ferrais mieux de ne pas aller sur le chemin des touristes. Même s'il est tôt, le danger persiste. Plus loin c'est la forêt libre.

Je restais tout de même près d'un arbre. Lief se posa sur mon épaule et je le caressais de ma mains valide en serrant l'autre contre moi. Je ne savais vraiment pas si c'était une bonne idée. je demandais à Lief dans sa langue :

- Tu crois que j'ai bien fais ?
- Oui, ne t'inquiète pas.

Je hochais la tête et attendis la réponse de la fille.

Une fille d'un dizaine d'années descendit d'un arbre proche de l'endroit ou je me trouvais et s’avançait vers moi. Elle devait vivre dans forêt car ses vêtements étaient dans un état similaires aux miens. Un étrange oiseau l'accompagnait, je n'en avais jamais vu de tel. Il était bleu avec des ailes blanches, une sorte pingouin bizarre.

Une fois que la fille fut devant moi, elle se présenta:
- Salut. je suis Aïwenn. Je vis ici. Tu ferrais mieux de ne pas aller sur le chemin des touristes. Même s'il est tôt, le danger persiste. Plus loin c'est la forêt libre.

Elle avais un léger accent que je ne reconnu pas. Elle avait l'air de connaitre la forêt. Son oiseau se posa sur son épaule elle échangea quelques mot avec lui dans un langage étrange. L'oiseau acquiesça et, à ma grande surprise, lui répondit dans la même langue.

Sonné, je répondis quand même:

- Moi, c'est Luna, je viens d'une autre forêt très loin d'ici. Peut-tu me faire découvrir ces bois ? Tu as l'air de vivre ici, je me trompe ?

Je la questionnai ensuite car elle avait attisé ma curiosité.

- Qui est c'est oiseau ? C'est une espèce rare, non ? Car je n'en avais jamais vu avant.

Continuant sur ma lancée, je n'arrivais plus à m’arrêter.

- Depuis combien de temps vit-tu dans la forêt ? Il y a d'autres enfants dans la forêt ? Quels animaux vivent ici ?

J'attendais qu'elle me réponde pour entrer enfin dans la forêt.

Elle se présenta aussi, Luna, je souris à ce nom. Il signifiait souvent "fille de la lune" dans certaines cultures. J'avais vu juste en pensant qu'elle avait fait un long voyage. Je répondis à sa première question :

- Je peux te guider, du moins sur les chemins que je connais par coeur.

Elle me demanda alors qui était Lief. Je souris en le regardant avant de dire :

- Lief est mon ami. Pour une raison que j'ignore, je comprends quand il me parle et j'arrive à utiliser sa langue. je l'ai rencontré lorsque je suis arrivé ici. Depuis, il me suis et me sert de guide quand je me perd.

Je me souvenais le nombre de fois incalculable où je me suis perdu et où il m'a sauvé en me ramenant à ma cabane. Elle dut remarqué que je n'étais pas là depuis longtemps car elle me demanda si je vivais dans la forêt depuis et tout un tas d'autre question. Je soupirais et pensais :

"Korera no yōroppa-jin wa, tsuneni shitsumon o motomete." (Ces européens, toujours à poser des questions. )

Je vis à ça tête que je ne l'avais pas que pensé en fait. Lief me fit même la remarque :

- Tu devrais vraiment arrêter de penser tout fort.
- Désolé Lief, répondis-je dans la même langue.

Je regardais Luna et j'allais finalement lui répondre, mais j'entendis un bruit de voiture. Je saisit Luna par le bras et l'attirais sous le couvert des arbres. Une voiture s'arrêta devant le chemin et une famille en sortit. je dis tout bas :

- Je répondrais à toutes tes questions une fois à l'abris.

Je commençais à m'éloigner en silence du chemin, sans attendre qu'elle me suive. Je ne voulais pas me faire attraper. une immigrée sans papier qui vit en sauvage dans la forêt, ce serait le rêve pour les journalistes. je ne voulais pas retourner chez moi.

Nous partîmes très vite à la vue de la voiture de peur de se faire prendre. Elle me mena à travers la forêt qu'elle semblais connaitre parfaitement. Nous courûmes vite mais j’eus préféré rester dans les arbres. Elle m'ammena "chez elle".

C'était une cabane en forme de dôme, faite entièrement de branchage pour l'armature et des fougères la recouvraient. Devant, il y avais un tapis de mousse et quelque herbes pour éloigner les loups et animaux nocturnes.

Nous grimpâmes dans l'arbre qui abritais la cabane de fortune, un accès facilité par l'échelle de corde menant jusqu'au sommet.

À l'intérieur, elle ne contenant qu'une paillasse d'herbe sèche recouverte de mousse, pour dormir. Dans un coin, il y avais aussi quelques provisions de fruits et légumes tel que des pommes, des choux ainsi que quelques pommes de terre probablement volés ça et là. Accroché au toit, quelques herbes médicinales étaient suspendues.

- C'est beau ici. Dis-je en souriant. Maintenant, peut tu répondre à mes autres questions ?

J’observais de nouveau l’intérieur de la cabane, et la vu sur la forêt.

- Il y a quelque chose de mystérieux dans cette forêt.

Nous arrivions finalement à la cabane. Je posais mon sac sur mon "lit" et en sortais les herbes que j'avais cueillis en chemin et je les suspendaient au plafond. Je pris ensuite un petit récipient d'environ 30cm de diamètre, en bois que j'avais taillé dans une souche d'arbre et j'y mettais de l'eau. Luna s'assit et observa mon antre. C'était presque celle d'une sorcière tellement il y avait de choses servant à faire des décoctions et des remèdes à partir de plantes. Elle me dit que maintenant je pouvais répondre à ses questions. je retirais mon attelle et plongeais mon poignet dans l'eau avant de répondre :

- Je suis dans la forêt depuis plusieurs mois déjà, je en sais pas exactement combien. On perd vite la notion du temps lorsqu'on vit au jour le jour. Cet endroit est génial. Il y a aussi d'autres enfant,; bien que je n'en ai rencontré que cinq, mais je pense qu'il y en d'autre et que d'autre encore viendront. Mimosa, elle semble être la plus ancienne ici, dit que Gaïa appel les enfants pour les mené ici. À ce qui parait, il y a même des fées.

J'étais légèrement impressionnée par les fées, ces créatures de légendes m'avaient beaucoup fascinée, autant que les dragons et les elfes. Je retirais mon bras de l'eau après l'avoir lavé et je le séchais en grimaçant sous la douleur de la fracture. ça m'apprendra vraiment à monter dans les arbres. Je saisis des plantes au plafond et un pan de fougères tressées. Je refis mon petit emplâtre maison et refaisais le bandage autour de mon poignet en serrant fort.
Je vidais ensuite l'eau sale par la porte, tout tomba au pied de l'arbre, donnant de l'eau à boire aux plantes repousses-nuisibles. Je me rasseyais devant Luna et demandais :

- Tu veux manger quelque chose ? Je cuisine super bien.